Le projet "Caravane" du Centre Social



LA CARAVANE PASSE
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Projet de développement artistique 
en pied d’immeuble
dans le quartier du Trébon à Arles


Le centre social Mas Clairanne,
2 Rue Marius Allard, 13200 Arles
04 90 93 95 16 6



Introduction

Toutes les productions créatives, quelle que soit la forme choisie, enrichissent nos quartiers. Car la culture qui se donne pour but premier d’organiser la vie des hommes entre eux, leur permet également d’ouvrir leur imaginaire, élargit les horizons, et favorise la recherche de nouvelles formes de vivre ensemble.
La ville et les quartiers sont de formidables lieux de brassages et de contrastes : tradition et modernité, patrimoine architectural ancien et invention technologique, habitants installés de longue date et nouveaux venus provenant de tous les horizons se côtoient.
Ainsi, en rendant plus accessibles les diverses formes que la culture peut revêtir, le dialogue sur les quartiers pourrait être favorisé.
Le projet artistique et culturel que nous présentons est le fruit d’un travail partenarial associant un centre social agrée par la CAF, l’association Arts et Développement, des bailleurs sociaux et des professionnels de la culture.
Il disposera d’un territoire, le Trébon, où des artistes amateurs et professionnels se côtoieront, créeront et diffuseront leurs réalisations au travers un « espace mobile » : une caravane.
Ce projet artistique et culturel permettra de proposer aux habitants du Trébon une expérience artistique et culturelle accessible à tous mais d’une grande exigence de qualité, ce que nous pensons ne pas être antinomique.
Ce projet se déroule avec le concours de deux artistes qui interviendront toutes les semaines sur le territoire, une résidence d’artiste à ciel ouvert en quelque sorte.
Il permettra une diversification, au-delà des domaines traditionnels proposés (arts plastique, danse, chant) en s’ouvrant à la photo, à l’audiovisuel, à l’écriture, au design, au théâtre… et pourra être investi en tant que lieu repère pour l’ensemble des associations du territoire.
Ce projet se donne pour but de favoriser les initiatives de chacun, rendant acteur chacun des habitants souhaitant s’y impliquer.

Finalité du Projet :
- Accroître l’offre d’activités et de services pouvant contribuer significativement à la consolidation ou au développement de la culture et de la communication (échanges) entre les habitants sur le territoire du Trébon.
- Favoriser l’émergence d’action de prévention primaire.
- Établir un projet partenarial opérationnel avec les différents opérateurs (sociaux et culturels) du quartier ZUS du Trébon.


Objectifs de l’action


Sensibiliser à la pratique d’une activité culturelle :
Offrir la possibilité de pratiquer une activité culturelle. Notre objectif est d'initier les jeunes et moins jeunes, aux divers aspects des pratiques artistiques par des ateliers ludiques.
Mettre en relation des artistes avec des enfants et leur entourage familial, dans l’espace public des quartiers, a pour objet :
- de contribuer et d’encourager les capacités de créativité des enfants en facilitant leur accès à la culture par le biais de pratiques artistiques et ludiques.
- de donner aux habitants un signe tangible d’une transformation possible de leur cité, par une appropriation valorisante de l’espace public.

Créer un lieu de convivialité pour l’ensemble des habitants du quartier
et un « pont » entre les institutions sociales et culturelles et les habitants du quartier :

Instaurer du lien social par les rencontres occasionnées entre enfants, familles, voisinage, acteurs de quartier est notre crédo dans le cadre des cette action.

La caravane se veut être l’un des ponts entre les institutions sociales et culturelles et les habitants du quartier. Une « annexe » des différents opérateurs socio-culturels.
Véritable lieu de rencontre des enfants participant aux ateliers, des parents accompagnant leurs enfants et des différents intervenants sociaux qui en feront un lieu de rencontre inédit et atypique avec les habitants du quartier.
Lieu de rencontre sur lequel nous nous appuierons pour mettre en œuvre des débats citoyens afin de permettre à chacun d’accéder à l’expression, de favoriser les échanges de points de vue entre habitants dans une démarche de recueil de témoignages, de confrontation des regards sur la situation de leur quartier. Ainsi, lors de projets d’aménagement des espaces extérieurs, les bailleurs (OPAC/Phocéenne) et habitants pourraient se rencontrer dans un lieu de débat ouvert, un espace de confrontation des solutions pour améliorer notamment le cadre de vie.

Expérimenter une nouvelle forme de « prévention primaire » sur le Trébon :
Cette intention nécessite en premier lieu de visiter le concept de la « prévention », un mot employé au singulier et qui semble parfois présenter les caractéristiques d’une solution facile pour résoudre les difficultés de notre société.
D’une manière générale, les actions dites de prévention qu’elles prétendent se situer à un niveau de la prévention primaire (agir en amont de la « souffrance » par l’information sont ponctuelles, de courte durée), d’une action de prévention secondaire (générer des dévoilements); ou tertiaire (1) « Changer les structures sociales et de pouvoir entre les sexes et les générations » et (2) « Rendre capables les adultes (…) de prendre leurs responsabilités pour le bien-être des enfants » (PETZE, 1996 - Libeau Mousset, 2004).
Ce programme préventif est adapté à l’âge des enfants et parents;il s’appuie sur l’utilisation d’outils ludiques, et devrait permettre de désamorcer, par le dialogue et le jeu, des processus de violence.
De plus, ce programme d’action devrait pouvoir s’inscrire dans une action à long terme en reposant sur la force de MPM Capitale de la culture 2013. C’est le pari que prend ce programme de prévention primaire que nous proposons.

Mettre en œuvre d’un travail de partenariat « opérationnel »
Le travail en réseau et en partenariat est le principal « credo » de tout opérateur social. Parfois il ne dépasse pas le discours d’intention.
Avec ce projet nous proposons de réunir le Centre Social Mas Clairanne du Trébon, les associations culturelles, les bailleurs sociaux, les associations de locataires, la ville d’Arles au profit des habitants concernés.
Il nous permettra de créer du dialogue et de rendre opérationnelles nos réflexions sur le travail partenarial.


Organisation de l’action

Ce projet tend à mettre en œuvre des ateliers culturels (arts plastique, musique, théâtre,…) en pied d’immeuble sur l’ensemble de la zone ZUS du Trébon.
Les ateliers de rue !
Dans le quartier, une vingtaine d’enfants seront présents aux rendez-vous donnés par les artistes chaque semaine et durant toute l’année (c’est le nombre d’enfants recensés dans le cadre d’interventions similaires sur d’autres quartiers). Ils iront et viendront librement. Simplement, ils se retrouveront.
Au travers d’expériences déjà vécues, nous constatons que cet évènement est perçu comme un cérémonial, un moment attendu. L’aptitude qu’ont les enfants à exprimer poétiquement leur vision du monde, seuls ou en groupe, se déploie au fil des ateliers. La manière de chacun est reconnue et stimulée par la pratique de l’artiste.
Une caravane pour annoncer l’atelier !

Pour annoncer l’arrivée de l’atelier sur le quartier, nous avons choisi de travailler avec une structure mobile (une caravane).
Cette structure est vouée a être transformée (intérieur et extérieur) par les enfants et l’équipe d’animateurs. Elle sera notre porte-drapeau, notre étendard !
Les ateliers se dérouleront autour de cette caravane qui sera à la fois le lieu de stockage du matériel, mais aussi le support pour les premières expérimentations artistiques.
Quand le temps se fera moins clément un partenariat avec la CLCV nous permettra d’obtenir une salle « de repli » en pied d’immeuble.
Un porteur-coordinateur du projet, deux développeurs de projet – des plasticiens !
Le porteur du projet est le Centre Social Mas Clairanne.
Le développement et le suivi du projet seront effectués par le Centre Social du Trebon et l’association Art et Développement et nos partenaires.

Les artistes - animateurs.
Le projet sera accompagné par sept personnes :
- Une animatrice intergénérationnelle du Centre Social Mas Clairanne, Christèle Prezet.
- Un animateur de prévention du Centre social Mas Clairanne, Kader Rafaï
- 2 artistes ayant une expérience dans la transmission de leurs techniques auprès d’enfants. Les artistes interviendront 500h la première année (250h X 2) de mars à décembre 2010 2 stagiaires médiateurs culturels
- 1 bénévole du Centre Social Mas Clairanne 
- 1 Chargé de développement de projet, formation de Arts et développment.
    Les ateliers auront lieu le mercredi ou le samedi et seront d’une durée de 3h sur deux lieux d’intervention par semaine : un atelier dans « les 207 », un autre dans « les 500 ».

    Publics visés :

    Les ateliers hebdomadaires : Enfants de 6 à 12 ans
    Jeunes : Des ateliers en direction des jeunes pourront être proposés en supplément du projet initial.

    Intergénérationnel : les parents qui accompagnent leurs enfants, les familles qui participent à l’atelier, au lieu de rencontre.
    Des ateliers adultes pourront être proposés en supplément du projet initial. Les événementiels (tout public) en fonction des demandes des associations Arlésiennes.

    Aménagement de la caravane : un chantier de décoration pourra être mis en place avec des
    jeunes de 12 à 18 ans.

    un partenariat avec le lycée professionnel est envisagé.

    Durée et périodicité de l’action :
    Consolidation du projet partenarial : de septembre 2009 à janvier 2010.
    Achat de la structure et préparation du matériel : de septembre 2009 à février 2010.
    Recrutement des artistes : de septembre 2009 à février 2010.

    Ateliers hebdomadaire d’une duré de 2 X 3 heures : mars 2010 – décembre 2010
    Durée du projet : année civile 2010 avec un objectif de pluri-annualisation.
    Lieu de son déroulement :
    Territoire ZUS du Trebon dans « les 207 » et aux« 500 logements ».


    Le travail de prévention primaire

    L’un des objectifs majeurs de cette action est d’accompagner des jeunes non affiliés aux associations œuvrant à la pratique sportive ou culturelle dans le quartier, afin de lutter contre une certaine oisiveté voire « déserrance » qui peut susciter des comportements dits incivils dans le quartier (dégradations, impolitesses, provocations…).
    De plus nous désirons accueillir pour des moments de rencontre les parents des enfants qui participent à ces ateliers afin de les associer plus largement à ces moments d’épanouissement nécessaires et inhérents à l’éducation des enfants.
    L’animatrice famille en charge du projet mais aussi le poste B dans ses prérogatives d’animateur de prévention participeront à l’accompagnement des jeunes et les familles dans le bon déroulement de cette action.


    Le travail partenarial

    Le projet, qui se veut d’ouverture, associera toute association désireuse de s’y impliquer, mais, dans un premier temps, nous souhaitons l’expérimenter avec les partenaires qui l’ont co-construit :

    Art et développement : élaboration du projet, formation des artistes et animateur, suivit du projet, accompagnement, Association Delt’Art : élaboration du projet, collaboration artistique à définir La CLCV : prêt ou location de salle, et élaboration d’actions intergénérationnelle autour de la caravane à définir La Phocéenne d’habitation : élaboration du projet, stratégie de financement, financeur L’OPAC : financeur La MPQ : information du projet Le fonds social : financeur Les techniciens de la Politique de la ville d’Arles

    Les partenaires qui pourront être impliqués dans le projet.
    « La caravane » sera un « repère » de création dont les associations arlésiennes pourront se saisir.
    Voici une liste de partenaires potentiels à qui nous transmettrons notre projet dans les mois à venir (septembre – décembre 2009) : 
    Le lycée professionnel d’Arles
    La CNL
    L’ADDAP13
    La prévention Petite enfance
    Le foyer Belmondo
    La Soleillade
    Compagnie de l’Ambre 
    Association « les Passeurs »  
     Association « petit à petit »
    Association Yaka des Gitana
    Association regard est mémoires
    Le service culturel communal
    Et bien d’autres encore.

      Un comité de pilotage sera mis en place avec l’ensemble des partenaires du projet.
      La coordination se fera en deux niveaux :
      Premier niveau tous les mois : opérateur technique, artistes, animateurs.
      Deuxième niveau tous les semestres: tous les partenaires du projet


      La formation

      L’association « Arts et Développement » assurera une formation auprès des artistes et des animateurs sur la thématique de « l’animation culturelle de proximité », (détail en annexe).
      Temps de formation à définir. 3 Jours

      La valorisation des créations

      Les travaux des ateliers devront être exposés au grand public au travers de différentes manifestations :
      Le Trébon en Fête : juin 2010
      Un été au Ciné Juillet 2010
      Le forum des associations : septembre 2010
      Le carnaval d’Arles : mars 2011

      Critères d’évaluation utilisés

      Quantitatif :
      Les ateliers ont-ils eu lieu, à quelle fréquence ?
      Le public visé a-t-il participé aux ateliers?
      Les enfants de 6 à 12 ans participent-ils régulièrement à l’atelier ?

      Qualitatif
      Les enfants ont-ils apprécié les ateliers ?
      Les enfants ont-ils été sensibilisés à une pratique artistique ?
      La production artistique des jeunes est-elle de qualité en rapport à leur savoir-faire ?
      Les participants aux ateliers ont-ils des conduites moins inciviles sur le quartier ?
      Les familles accompagnent-elles leurs enfants à l’atelier ?
      Les familles participent-elles à des moments d’échange ?
      Le projet caravane a-t-il recueilli l’adhésion des habitants du quartier ?
      Le regard des adultes sur les jeunes du quartier a-t-il évolué au vu de leur participation à des actions positives ?
      Les partenaires du Centre Social utilisent-ils ce projet ?

      Les perspectives du projet

      Ce projet n’a pas vocation à être une action temporaire.
      Ce programme d’action devrait pouvoir s’inscrire dans une action à long terme pour remplir pleinement ses missions et pourrait se reposer sur la force de MPM Capitale de la culture 2013.
      C’est le pari que prend ce programme d’action culturelle.
      Des recherches de financements (fonds privés et droit commun) devront être réalisées pour assurer l’avenir de ce projet.